Siège de Massilia
par les armées romaines


Les historiens ne sont pas d’accord au sujet de la durée du siège et des opérations auxquelles il donna lieu. César, dans ses commentaires ; dit que les Marseillais pendant une trêve, attaquèrent perfidement les assiégeants et détruisirent leurs ouvrages. D’autres historiens mettent cette félonie au compte des Romains qui auraient essayé sans succès de surprendre la ville durant la trêve, mais tous sont unanimes à indiquer que Marseille dut capituler après que César, revenu d’Espagne, eut rejoint Trebonius.



(Quelque temps avant une trêve avait été conclu entre les légions romaines et les Massaliotes.)

"... L'ennemi laisse passer quelques jours puis, l'élan de nos troupes calmé et leur énergie se relâchant, soudain, alors que les uns s'étaient éloignés et que les autres, fatigués par un long travail, s'étaient mis à faire la sieste dans les ouvrages mêmes, tandis que les armes étaient toutes rangées dans leurs housses, il fait une sortie par les portes et, secondé par un vent violent, met le feu aux ouvrages. Le vent le propagea si rapidement qu'en un instant la terrasse, les mantelets, la tortue, la tour, les pièces d'artillerie furent en flammes et que tout fut brûlé avant qu'on pût comprendre comment la chose s'était produite..."

Cité par César dans sa "Guerre civile, II, 14"


"... Les Marseillais, accablés par toute sorte de malheurs, réduits à une extrême pénurie de blé, vaincus deux fois sur mer, repoussés dans de nombreuses sorties, luttant, de plus, contre une grave épidémie causée par une longue réclusion et le changement de nourriture (car tout le monde se nourrissait de vieux millet et d'orge gâté, dont on s'était pourvu de longue date et qu'on avait entassés dans les greniers publics), [...] devant la destruction d'une de leurs tours, la ruine d'une grande partie du rempart [...] décidèrent de capituler loyalement..."

Cité par César dans sa "Guerre civile, III, 22"
Les légionnaires du génie ont mis tout leur savoir-faire dans la fabrication des engins de siège les plus sophistiqués : rampe d'accès en bois et en terre, une tour en bois de six étages larges de dix mètres sur six...
Trebonius fit construire aussi, une longue chaussée, de briques, recouverte de mortier, qui relié le camp romain aux remparts de la ville, pour permettre de défoncer les remparts à l'abri.