Homme politique français. Plusieurs fois ministre de l’Instruction publique (de 1879 à 1883) et président du Conseil (notam. de fév. 1883 à mars 1885), il fit voter les lois (1881 et 1882) instituant la gratuité, la laïcité et l’obligation de l’enseignement primaire, ainsi que des lois sur la liberté de réunion et la liberté de la presse.
" Vous n'avez à enseigner (...) rien qui ne soit familier à tous les honnêtes gens. Et quand on vous parle de mission et d’apostolat, vous n‘allez pas vous y méprendre: vous n‘êtes point l’apôtre d ‘un nouvel évangile: le législateur n’a voulu faire de vous ni un philosophe ni un théologien improvisé. Il ne vous demande rien qu‘on ne puisse demander à tout homme de coeur et de sens. Transmettre aux enfants avec les connaissances scolaires proprement dites les principes mêmes de la morale, cette bonne et antique morale (...) que nous nous honorons tous de suivre dans les relations de la vie, sans nous mettre en peine d’en discuter les bases philosophiques. Vous êtes l’auxiliaire et, à certains égards, le suppléant du père de famille. Parlez donc à son enfant comme vous voudriez qu'on parlât au vôtre. Au moment de proposer aux élèves un précepte (...), demandez-vous s'il se trouve un seul honnête homme qui puisse être froissé de ce que vous allez dire. Demandez-vous si un père de famille, je dis un seul, présent à votre classe et vous écoutant, pourrait de bonne foi refuser son assentissement à ce qu’il vous entendrait dire. Si oui, abstenez-vous. Vous ne toucherez jamais avec trop de scrupule à cette chose délicate et sacrée, qui est la conscience de l’enfant. "
Jules Ferry pensait qu’avant le service militaire, les enfants devaient aller à l’école. Donc il fit voter les lois de la laïcité, l’obligation et la gratuité de l’école. | ![]() |
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