Le Moyen Age
Époque de brutalité mais aussi de foi profonde, les premiers siècles du Moyen Age connurent depuis Charlemagne une lutte incessante contre les infidèles : musulmans d'Espagne et païens de l'Est européen. Au XIe siècle, le champ de ces combats s'élargit ; en effet les Turcs après avoir pris Jérusalem interdirent aux chrétiens d'y accomplir leur pèlerinage traditionnel.
Le voyage que le pape Urbain II entreprit en 1095 et qui devait le conduire sur les routes de France pendant une année entière s'insère dans le cadre historique de la réforme de l'Église et de la reconquête chrétienne dont la Croisade devint, pour les contemporains, l'accomplissement suprême.
Pour rendre libre l'accès aux lieux saints, le pape Urbain II, en 1095, lança a Clermont l'idée de Croisade. Un irrésistible mouvement entraîna la Chrétienté a la conquête de Jérusalem qui fut réalisée en 1099.
Ce moine clunisien devient pape en 1088. Il réunit à Clermont-Ferrand un concile en 1095 et prêche la Première Croisade qui partira l'année suivante sous le commandement de l'évèque du Puy, Adhémar de Monteil.
Le concile se déroule du 14 novembre au 28 novembre 1095. Le pape dénonce les abus du clergé et la mainmise des laïcs de l'Eglise. Il veut imposer la "trêve de Dieu". Le dernier jour, il appelle à la délivrance des Lieux Saints. On sait que son public se composait de 13 archevêques, 315 évèques et abbés, et d'une grande foule de seigneurs et de chevaliers. Ils répondirent à l'appel d'Urbain II en clamant "Dieu le veut!".
Dès lors la Croisade ne cessa plus et chaque année des milliers d'hommes partirent faire la guerre contre les infidèles, mais bien peu atteignirent leur but.
Les croisades eurent des conséquences considérables : des influences nouvelles pénétrèrent en Europe, les connaissances s'élargirent; l'activité débordante des seigneurs (et ce fut là l'essentiel dans l’immédiat), au lieu de se dépenser en luttes intestines et stériles, alla s'user au loin au grand bénéfice de l'Europe occidentale.
Ce qui, dès 1096, devient "Croisade", est pour Urbain II une entreprise de reconquête dont le succès rendra possible la restauration - tant morale que territoriale ! - de la chrétienté, selon la volonté de Dieu. Ainsi, il est méritoire, et c'est même un devoir pour qui porte des armes, d'aller au combat pour libérer ses frères, libérer non seulement des terres et des villes chrétiennes, mais la Terre Sainte et la Ville Sainte: Jérusalem.