A l'heure dite, le général Schaeffer se présente rue d'Armény, accompagné de son chef d'état-major et du commandant de la Base Maritime. Il écoute attentivement la lecture des conditions de la capitulation. Il donne un premier accord verbal et une heure plus tard, au Vieux-Port, sur le capot d'une Jeep, il signe l'acte de capitulation. A partir de 13 heures les prisonniers allemands entrent au Camp de Sainte-Marthe. Les Allemands qui se rendent les derniers sont ceux qui résistaient toujours au Canet et au Racati. Finalement à 19 heures, ce 28 août, au signal donné par le bourdon de la Bonne Mère, toutes les cloches des églises carillonnent à la volée : Marseille est libérée!
Le Général de Montsabert terminera son rapport sur la bataille de Marseille en ces termes : "Onze mille prisonniers, un grand nombre de pièces d'artillerie intactes, des stocks de munitions et de vivres, les installations portuaires sauvées de la destruction totale sont le bilan de cette libération victorieuse pour laquelle se sont mêlés le sang des cavaliers, des goumiers, des tirailleurs, des vieux artisans de la Victoire d'Italie et des F.F.I. locaux" et le 29 août a lieu le défilé de la Victoire où les valeureux soldats de l'Armée d'Afrique et les groupes de la Résistance marseillaise et provençal, sont acclamés par une foules en délire.