L'origine de la lèpre reste encore aujourd'hui connue. On pense qu'elle existait déjà au Proche-Orient au Ve siècle avant Jésus-Christ. On sait que cette maladie se rencontrait déjà en Inde 600 ans avant Jésus-Christ et probablement même avant, en Chine.
Les soldats et les commerçants romains, venant d'Orient, ont, de leur côté, dans les premiers siècles avant et après Jésus-Christ, importé la lèpre en Europe.
Les Croisades ont aussi fortement contribué à son extension, qui dégénéra même en grandes épidémies.
Au Moyen Âge, cette maladie était connue sous le nom de « mal éléphantin », car les lésions cutanées évoquaient l'aspect du derme des éléphants.
Au moyen âge on concentré les lépreux pour les isoler du monde dans des maisons appelées "maladrerie", et l'on voyait souvent, à cette époque, des lépreux déformés et malheureux, que l'on n'avait pas encore pu parquer dans ces maisons, errant sur les places de marché et dans les rues des campagnes.
Il est assez surprenant que ces léproseries ne se signalent par aucun texte juridique commun organisant ou codifiant l’exclusion des malades. La protection contre les lépreux se limite principalement, à quelques types de dispositions : résidence des lépreux à l’écart des agglomérations, mesure pour limiter les contacts directs ou indirects avec eux et pour empêcher qu’ils ne procréent.
Les maladreries se situaient invariablement très nettement hors des lieux habités par la population « saine ».
Leurs habits délavés et les crécelles qu'ils agitaient informaient les passants qu'il ne fallait pas les approcher de trop près ou même les fuir par crainte de la contagion.
Ainsi, l'église ordonna, au VIIIe siècle, que les lépreux devaient non pas être exclus de la communion, mais de tous les repas prit avec leurs compagnons encore en bonne santé.
En France, on le tenait même pour "mort" et on prenait congé de lui par une messe mortuaire, après quoi un ecclésiastique lui remettait les ustensiles et les habits prescrits, tels que la crécelle, les gants, le manteau et un gobelet pour boire.
Il ne faut pas non plus oublier qu’à ce temps-là, la lèpre était souvent considérée comme une punition, un châtiment qui était les conséquences des péchés de la personne touchée.
La perception de la lèpre à ce temps-là pourrait clairement se résumer par cette phrase : "Dès que le peuple ou l’autorité publique ont eu connaissance qu’un individu est atteint de la lèpre, il sera expulsé de sa maison et de sa ville et obligé de demeurer dans la solitude". Cette phrase est la plus ancienne loi dans le royaume lombard , il s’agit de l’édit de Rothari.
On abandonna, heureusement, petit à petit ces coutumes inhumaines et même macabres, elle s'est pratiquement éteinte en Europe centrale et occidentale. On peut supposer que les améliorations constantes en matière d'hygiène, ainsi que le développement social ont fortement contribué à la disparition presque totale de la lèpre.
Il est certain que l'exclusion des malades de la société a joué un rôle prépondérant dans l'extermination de la maladie puisque la contagion était ainsi empêchée de s'étendre à une époque où on ne disposait pas encore de médicaments valables pour combattre ce fléau.
"Toute vie humaine est précieuse, quel que soit l'état dans laquelle nous la trouvons..."
Mère Thérèsa.