Ne parlons pas du projet Corréard de 1827 qui n'entrevoyait rien de moins qu'un large canal qui, de la plage du Prado, aurait littéralement encerclé la colline Périer / Notre-Dame de la Garde pour aboutir, sur l'emplacement de la première branche du Prado, à un long bassin avec docks - le bassin de Castellane - et rejoindre enfin le Port-Vieux en empruntant approximativement le tracé inférieur de la rue Breteuil !
la Joliette, du Lazaret et d'Arenc, et même en 1880, avaient abouti, toute la physionomie du quartier du Prado telle que nous le connaissons aujourd'hui aurait été totalement transformée.
Mais retenons seulement le dernier projet en date, agréé par l'Assemblée Communale en 1880 et envisageant, tout simplement, le creusement d'un bassin de 65 hectares avec 10 kilomètres de quais, prenant naissance à l'embouchure de l'Huveaune et allant rejoindre, par la basse plaine voisine du Prado et du boulevard Rabateau, le quartier industriel de la Capelette ! Heureusement, à cette époque, les choix de la Chambre de Commerce, qui prévoyait déjà le percement du Canal du Rove et l'utilisation de l'Étang de Berre, s'orientaient nettement vers l'extension des Ports Nord. Cela allait sauver le Prado.
Avec près de quatre-vingts ans d'avance, l'avenir portuaire de Marseille s'ouvrait en direction de Fos.