Maréchal Pétain Le maréchal Pétain est nommé Président du Conseil le 16 juin 1940 dans la nuit. Le vieux maréchal estime que la seule possibilité pour la France est de demander un armistice à la suite de la défaite des armées Françaises au cours de la campagne de France et la retraite de Dunkerque.
Dans la soirée du 17 juin, il adresse un message aux Français dans lequel il annonce que son gouvernement a demandé aux Allemands les conditions d'un armistice. Les Allemands acceptent ces demandes. Les deux délégations se rencontrent le 21 juin 1940 à Rethondes, là où a été signé l'armistice de 1918. Les Allemands remettent les conditions que les Français doivent accepter sous peine de reprise des hostilités. Le texte précise que la France sera séparée en deux. Au nord, une zone occupée par l'armée allemande, au sud, une zone libre. La France devra financer la présence de l'armée allemande dans le pays. L'armée sera réduite à 100 000 hommes. La flotte sera démobilisée et devra se maintenir dans ses ports d'attache. L'aviation française sera également démobilisée. "Le Gouvernement français est tenu de livrer sur demande tous les ressortissants allemands désignés par le gouvernement du Reich et qui se trouvent en France" (art. 19 al.2). Cette clause touche essentiellement les Allemands qui ont fui l'Allemagne nazie.
Après quelques très légères négociations, les clauses sont acceptées le 22 juin. L'armistice est signé. La question des prisonniers de guerre, que Pétain a jugé importante, est remise à la signature de la paix. Le 23 juin, un armistice est également signé avec l'Italie, en guerre contre la France depuis le 10 juin.
Le 28 août : se fondant sur l'article 19 de la convention d'armistice, le Reich réclame à Vichy la remise d'Allemands internés dans les camps de zone libre.



Dès le 18 juin, le général De Gaulle s'est élevé contre cet armistice. Il lancera, de Londre, un appel convainquant à tous les Français.

Peu entendu le jour même, cet appel jette les fondements de la résistance française et la constitution des Forces française libres.

L'appel du 18 juin

Le 18 juin 1940, le général de Gaulle s'adresse surtout aux militaires et aux gouverneurs des colonies : il leur demande de résister dans les colonies ou de le rejoindre à Londres.


Extrait de l'appel du 18 juin 1940 : […] "Moi, Général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi. Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas. Demain comme aujourd'hui, je parlerai à la Radio de Londres."
Ch. de Gaulle

La réaction du gouvernement en place ne se fait pas attendre, on pouvait lire dans le quotidien "Le Matin" du 20 juin 1940 cet article :

Le Général de Gaule
a été rappelé

Le ministère de l'intérieur communique que le général de Gaulle ne fait plus partie du gouvernement. Il a été rappelé de Londres à Paris et ses déclarations dans la capitale britannique doivent être considérées comme nulles et non avenues.