Jean Cristofol, fut député de Marseille lors du Front populaire en 1936. Il fut le premier maire communiste de Marseille de décembre 1946 à octobre 1947. Ensuite après la guerre jusqu'à sa mort en 1957, il sera député de cette ville. En 1939, à la suite du pacte germano-soviétique, les députés communistes sont arbitrairement déchus de leur mandat, condamnés par un tribunal aux ordres. Il devient l'un de ces vingt-sept députés communistes emprisonnés en France puis en Algérie. Libéré avec ses camarades, membre de l'Assemblée consultative d'Alger, il est de retour à Marseille, dès le 27 août 1944, en pleine insurrection de la ville et il est nommé président du comité régional de libération, où il va participer aux côtés du commissaire de la République Raymond Aubrac aux efforts pour ravitailler la ville et redémarrer la production. Après la guerre les préfets de la République sont toujours chargés d'appliquer à Marseille un régime de tutelle comme à Paris. C'est d'ailleurs le député Cristofol qui interviendra à ce sujet et obtiendra le retour de Marseille à la loi commune, donc à l'élection de son maire.