Le 29 août, tandis que les cloches de la ville sonnent à toute volée, les troupes défilent sur le quai des Belges.

La joie des Marseillais...

La joie est trop forte, le bonheur trop poignant.
Les Marseillais libérés montrent leur reconnaissance à ces hommes venus de si loin.
En cette fin du mois d'août 44, ils rendent un hommage national à leurs libérateurs. Ils veulent oublier les humiliations, effacer le cauchemar.
A peine remis de la fatigue de l'assaut, ils ont revêtu leurs djellabas, coiffé leurs turbans et derrière le colonel Boyer de Latour, commandant le 2ème Groupement de tabors («des sauvages en robe de chambre comme les appelaient les Allemands qui, les redoutaient»), ils défilent sous les acclamation.
... où se côtoieront, au coude à coudes, Armée d'Afrique et F.F.I.
Le général De Lattre de Tassigny, entouré du général de Montsabert et du nouveau président de la Délégation municipal (provisoire) Raymond Aubrac Commissaire de la République, de Jean Cristofol et de Gaston Defferre alias Massereau dans la clandestinité, (A-t-il déjà conscience que son histoire d'amour avec Marseille qu'il a contribué à libérer durera 33 ans ?), passe en revue les troupes victorieuses.