La joie est trop forte, le bonheur trop poignant.
Les Marseillais libérés montrent leur reconnaissance à ces hommes venus de si loin.
En cette fin du mois d'août 44, ils rendent un hommage national à leurs libérateurs. Ils veulent oublier les humiliations, effacer le cauchemar.
A peine remis de la fatigue de l'assaut, ils ont revêtu leurs djellabas, coiffé leurs turbans et derrière le colonel Boyer de Latour, commandant le 2ème Groupement de tabors («des sauvages en robe de chambre comme les appelaient les Allemands qui, les redoutaient»), ils défilent sous les acclamation.