La France en 1940

La France occupée

Dans la zone Nord, les Allemands agissent comme ils l'entendent. L'Alsace-Lorraine est rattachée à la "Grande Allemagne". La région de Lille est également détachée de la France et dépend du gouverneur militaire de Bruxelles. Une zone interdite au retour des réfugiés de l'exode est enfin mise en place : elle facilite la colonisation allemande.
Vérification d'identité au passage de la ligne de démarcation (zone sud)


En mai 1940, l'offensive foudroyante des blindés allemands provoque bientôt la débâcle de l'armée française et l'exode des civils sur les routes. Au gouvernement Paul Reynaud succède un gouvernement Pétain, qui demande l'armistice dès le 17 juin 1940: la France se trouve partagée en plusieurs zones. Une «ligne de démarcation» sépare la zone «occupée» de la zone «libre» où siège le gouvernement Pétain, à Vichy.
Au nord de cette ligne, la France occupée est elle-même divisée en trois zones: la zone occupée proprement dite, la zone sous administration allemande directe, rattachée à la Belgique, et la zone annexée (Haut-Rhin, Bas-Rhin et Moselle, déjà détachés de la France, au terme de la guerre de 1870 et jusqu'en 1918). Ces trois départements, soumis à une forte pression assimilationniste, sont intégrés au IIIe Reich; une frontière les sépare de la France.
Nord et Pas-de-Calais dépendent de l'administration allemande à Bruxelles; dans la perspective d'une «Europe nouvelle», Hitler pensait les intégrer à la Belgique pour constituer une province industrielle, tandis qu'il assignait à la France une vocation toute rurale.