D'abord police politique du parti nazi, la Gestapo devient police d'État en 1933, à l'arrivée d'Hitler au pouvoir.
En 1936, elle est intégrée à la police de sûreté (Sicherheitspolizei), chargée de pourchasser les individus et les mouvements hostiles au parti et à l'État nazis.
La Gestapo est alors dirigée par Heinrich Himmler et Reinhardt Heydrich. Ses pouvoirs sont immenses : elle peut arrêter et punir sans l'accord des tribunaux ; l'administration et la police traditionnelle sont à son service ; elle a autorité sur les camps de concentration et fait régner la terreur tant en Allemagne que dans les pays occupés.

À partir de 1940, les activités de la Gestapo s'étendent en effet à ceux-ci. Sous l'autorité de Heydrich puis, après son exécution par des patriotes tchèques (1942), sous celle de Kaltenbrunner, elle combat les mouvements de résistance, pourchasse les Juifs, les communistes et les opposants au nazisme.
Après la défaite allemande, elle est jugée coupable de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité par le tribunal de Nuremberg, et condamnée.