15 août 1944
Le débarquement "oublié" de Provence

navettes de débarquement
Navette de bateaux vers une plage de Provence

Les Alliés lancent l'opération Dragon, le débarquement en Provence de 500.000 hommes afin de libérer le Sud de la France et de faire la jonction avec les troupes débarquées en Normandie. Dans la nuit du 14 au 15 août, des parachutistes sont largués dans le secteur du Muy, dans le massif des Maures. Puis le général Patch débarque ses troupes en cinq points, Cavalaire, Pampelone, Sainte-Maxime, Fréjus et le Drammont. Les troupes françaises suivent en deuxième vague.
2 200 navires et péniches 1 261 navires (1 850 000 t) dont 6 % français : 500 navires de guerre dont 34 français, le cuirassé Lorraine et 8 croiseurs (Georges-Leygues, Émile-Bertin, Gloire, Jeanne-d'Arc, Malin, Fantasque et Terrible, 3 contre-torpilleurs transformés, en 1943 aux USA, en croiseurs légers) qui assurent entre 16 et 25 % de l'appui feu ; dans le ciel, 2 000 avions environ (contre 230 allemands) ; la VIIe armée (Gal Alexander Patch, 23-11-1889/21-11-1945) comprend 3 divisions américaines, 1 div. aéroportée anglo-américaine, 7 div. françaises sous les ordres de De Lattre de Tassigny.

Le Georges-Leygues (agrandir)

La Jeanne d'Arc
Vaisseau-Ecole de l'Ecole Navale de 1930 à 1964

Le Terrible


Elle se déroule dans des conditions beaucoup moins difficiles que l’«opération Overlord» du 6 juin 1944 en Normandie : les Allemands ont, en fait, déplacé de nombreuses troupes vers le nord pour aller renforcer leur armée, parmi lesquelles la division SS «Das Reich». Dés le 19 août les troupes allemandes du Sud entament leur repli, Toulon tombe le 27 août aux mains des troupes du général De Lattre de Tassigny. Marseille tombe le lendemain. Puis, l’armée de débarquement remonte la vallée du Rhône et, le 12 septembre, les généraux de Lattre de Tassigny et Leclerc, opèrent leur jonction à Nod, près de Dijon. La relative facilité avec laquelle les 325 000 hommes composant la troupe franco-américaine débarquent et progressent au mois d’août 1944 marque, de la part du commandement allemand, le renoncement définitif à la défense du sud de l’Europe : son armée chassée de la plus grande partie de l’Italie, de la Yougoslavie après l’avoir été de l’Afrique du Nord, le IIIème Reich ne peut plus que se replier sur les frontières allemandes de 1940, qu’il défend avec un acharnement désespéré jusqu’en mai 1945.


Pour en savoir plus sur ce débarquement.